(03 Mai 2034)
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Interview du diplomate Sulpicio Alethius, représentant d'Ascensus à l'ADI :
Bonsoir, nous vous remercions d'avoir accepté notre invitation. La création de l'Alliance Défensive Intercontinentale, l'ADI, s'est faite remarquée, et certaines nations parlent de rancœurs contre l'UPO, de logique de blocs, ou de fantasmer des menaces. Toi qui as participé à sa fondation peut tu nous en dire plus ?
Sulpicio toussa dans son petit mouchoir blanc avant de répondre.
[bod]« Bonsoir. C'est moi qui vous remercie hm, tout d'abord, de me faire participer à l'information de nos citoyens. Je ne suis qu'un homme de terrain, diplomatique, et c'est donc pour moi un honneur d’être ici. J'en profite également pour souligner ici ma satisfaction devant le Sénat qui renoue avec nos anciennes traditions diplomatiques où nous, diplomates, disposions d'une large manœuvre possible. Le Sénat fera ainsi mieux face aux récentes suggestions qui lui sont adressés en la matière au moins en partie. Parce qu'il faut rappeler que dans les siècles précédents... »[/bod]
Oui, tout cela est très intéressant Sulpicio mais pourrions nous en revenir à l'ADI, notre temps est compté ?
[bod]« Oui oui, bien sur. J'allais y venir après cette charmante digression historique. Hm-hm. Eh bien, ce n'est pas sur des oppositions ni autour d'un membre que s'est construit l'ADI. Bien sur le Caskar est le premier membre fondateur, mais il a réunit autour d'un projet une myriade de pays hétéroclites qui garantissent ainsi un ensemble relativement neutre et ouvert. L'ADI n'est que le fruit d'une volonté de mutualisation des savoirs militaires, et d'une assurance commune de protection. Non pas "face a quelque chose", mais dans un cadre commun. Quelque part, l'ADI peut être regardée comme un embryon de droit international. Pour l'UPO, bien sur, certains pays, dont le notre, ont de grandes différences culturelles avec la Britonnie. Mais il existe toutes sortes de pays respectables au sein de l'UPO, et rejeter son ensemble serait bien dommage, et ce n'est pas ce sur quoi nous avons discutés à l'ADI, qui n'est qu'une protection commune, couplés a des mécanismes de désamorçage diplomatique des tensions, rien de plus. Peut être, hm, bien entendu des textes viendrons compléter le corpus de l'ADI, mais ils seront un code contraignant les actes militaires, enfin, quels cas seraient ou non concernés par la protection mutuelle hein, je n'entends pas une perte de souveraineté dont de toute façon personne ne voudrait, et donc, pour en revenir au sujet, aucun nouveau texte ne pourrait être offensif, militairement, cela est dans l'esprit et la lettre de la charte de l'ADI d'être uniquement défensif. »[/bod]
Ta première intervention au Conseil, l'assemblée des Etats membres de l'ADI, a été remarquée aussi, il semblerait qu'il y ai eu une sorte de malentendu ?
[bod]« Ah bah ça ! Eh bien, je ne sais pas trop. »[/bod]
Pourrais-tu nous parler de ce qu'il s'est passé s'il te plait ?
[bod]« Hm-hm. Oh, oui bien entendu. Alors, il se trouve, que durant les réunions préliminaires, un certain nombre de sujets ont étés abordés. Et puis tardivement, à la fin d'une séance, le représentant du Caskar me parle de gardien de la charte. Malheureusement il a du partir rapidement et je n'ai pas eu le temps de lui demander des précisions. Assez-t-il tout étant que je ne sais toujours pas de quoi il me parlait. Mais bon, moi vous savez je prends mont travail très à cœur. Alors je me suis dit que j'allais faire analyser la charte par le Conseil de Cohérence Juridique du Prétoire. Vous savez s'il y a bien un pays qui a fait toutes les erreurs possibles et imaginables en terme de Droit, c'est bien nous. Et que de fléaux peuvent émerger sous des lois qui ne sont pas écrites de manière suffisamment rigoureuse, savante, enfin, c'est tout une science d'être juriste, et je ne m'y risquerait pas. J'ai donc proposé une réécriture formelle de la charte, afin que les tribunaux puissent mieux la défendre, et cela devrait bientôt être accepté. Ensuite, j'ai proposé de préciser les modes de scrutins, selon les critères les plus représentatifs, modernes, et clairs possibles. Et le principe du Jugement Majoritaire a été expérimenté entre nous et accepté. J'ai aussi voulu aller plus loin en proposant les services du Prétoire, en terme d'assistance juridique et d’exécutions de procédures parfois exotiques pour certains. Il serait dommage de refaire les mêmes erreurs que les notre, bien connues. Le prétoire n'aurait qu'un pouvoir consultatif et symbolique, hors de question de plus, mais je crains que cela n'ai été mal interprété par quelques-uns qui ont vivement refusés ces mesures. Ce qui, ceci dit, peut se comprendre pour les Etats les moins technocratiques plus politiciens, par exemple. »[/bod]