
06. Siječanj 2041
Législatives : le Mouvement de la Lička arrive en tête !

Le nouveau leader du mouvement, Milan Borojević, pourrait bien devenir le premier président de la République d'Arovaquie, en février prochain
██████████████████████████ 26,2 ML - (nationalisme arovaque, "yougoslavisme", populisme)
█████████████████████████ 25,4 Glas - (libéral-conservatisme, nationalisme arovaque)
█████████████ 13,9% SDP/PS - (sociale-démocratie, unionisme)
████████████ 12,1% SKA/PCA - (communisme, unionisme)
█████████ 8,4% APA - (libéral-conservatisme, nationalisme italique)
███████ 6,7% FdL - (libéralisme, nationalisme italique)
██████ 5,2% ANI - (ultra-droite italique, ultra-conservtatisme, anti-slavisme)
███ 2,6% FdV - (écologisme, capitalisme "vert", libertarianisme)
Scènes de liesse à Dovernik (Dovernico), mais aussi à Surska (Suresisca), Bragopol (Bragopola) ou encore Kamensk (Camenisco), à l'annonce des résultats des premières élections législatives libres de l'histoire de l'Arovaquie. Majorité silencieuse pendant des décennies - voire des siècles -, les Arovaques yougoslaves ont fait bruyamment retentir leur joie à travers le pays, drapeau bleu-blanc-rouge à la main et
Lijepa naša domovino ("Notre belle patrie" - chant patriotique arovaque) aux lèvres. Et pour cause, le scrutin a vu le triomphe des partis "pro-slaves" : l'inénarrable Mouvement de la
Lička (né il y a seulement quatre ans), tout d'abord, et l'historique
Građansko-liberalni savez (abrégé "
Glas", qui signifie aussi "voix" en croate) qui devraient tous deux obtenir la majorité à l'
Arovatski Sabor/Parlamento dell'Arovachia (Parlement d'Arovaquie) avec, respectivement, 26,2% et 25,4% des voix. Milan Borojević, président du Mouvement de la
Lička depuis octobre 2041, n'a pas manqué de se féliciter de ce succès sur Zibbibo et a d'ores-et-déjà offert à Glas de gouverner côte-à-côte au sein d'une coalition visant à "
rendre l'Arovaquie aux Arovaques" - une formule qui a fait polémique auprès des internautes italiques. Amers, ces derniers ont notamment qualifié le scrutin de "
farce" et ont caricaturé Borojević en "
petit Ursachi".
Un énervement qui peut s'expliquer par les mauvais scores enregistrés par les partis italiques qui, à eux tous (
Alleanza per l'Arovachia,
Federazione dei Liberali et
Alleanza nazionale italica), n'ont convaincu que 20,3% d'électeurs. Au milieu de ces deux "extrêmes" - nationalistes arovaques et nationalistes italiques - se trouvent les différents partis dits "
unionistes", dont le nom est bilingue (SDP/PS, SKA/PCA), qui ont reçu le soutien de 26,6% des électeurs. Au niveau territorial, on peut observer que les voix récoltées par les nationalistes arovaques proviennent surtout des campagnes, à l'intérieur des terres, où les italiques sont très peu présents. A l'inverse, les nationalistes italiques ont eu beaucoup de succès sur la côte où ils sont, pour beaucoup, implantés depuis des siècles. Quant aux unionistes, ceux-ci sont arrivés premiers dans de nombreuses grandes villes (dont la capitale, Surska/Suresisca), où un plus grand brassage culturel existe entre italiques et yougoslaves - nombre d'entre eux se déclarant "
métis".
Forts de ce constat, les observateurs ont jugé le scrutin "
plus communautariste que politique". En effet, le seul parti entièrement politisé et n'ayant pas intégré les questions ethniques à son programme, la Federazione dei Verdi, d'obédience écologiste et libertarienne, n'a été crédité que de 2,6% des voix. Cette "
ethnicisation" du spectre politique arovaque ne manque pas d'inquiéter en Arovaquie, mais aussi en Alilée où l'on craint que l'unité de la République-Unie se retrouve fragilisée par les revendications des nationalistes arovaques du Mouvement de la
Lička et de
Glas. Proposant tous deux un programme axé sur le "
retour aux racines yougoslaves" de l'Arovaquie, il ne fait nul doute qu'ils négocieront de manière serrée avec le futur Parlement aliléen, avec lequel ils devront nommer l'assemblée constituante chargée de rédiger la Constitution aliléo-arovaque. Milan Borojević ne fait, à ce sujet, pas fait mystère de ses intentions et a martelé tout au long de sa campagne qu'il
exigerait que la République-Unie soit confédérale pour "
garantir la souveraineté du peuple arovaque yougoslave sur ses terres".
En Alilée, qui votera la semaine prochaine pour élire démocratiquement ses représentants, cette position - que certains politiciens qualifient "
d'ultimatum déguisé" - fait débat. Ancien cœur industriel de la Ligue de Lébira, l'Arovaquie pèse beaucoup plus lourd que sa sœur insulaire dans le PIB de la jeune République-Unie, à hauteur de 73% contre 27% selon les économistes. Il est donc sûr et certain que Miliameni devra faire le dos rond face à Milan Borojević, qui pourrait devenir l'homme fort de l'Arovaquie dans les mois à venir. Ce dernier a annoncé qu'il demanderait au Sabor/Parlamento l'élection d'une assemblée constituante "
plurielle", chargée d'écrire une Constitution pour l'Arovaquie, mettant Miliameni devant le fait accompli et envoyant par la même un message on ne peut plus clair : l'Arovaquie yougoslave est aujourd'hui libre et souveraine, et le sera au sein de la République-Unie ou non.