Les animaux symboles du Rajangar (1)

L’éléphant de Janubie
Introduction
L'éléphant janubien se distingue de l'éléphant algarbien selon plusieurs aspects :
_ des aspects physiques : on reconnaît le premier de par ses dimensions plus modestes, ses deux bosses sur la tête, une peau poilue, et des oreilles plus petites
_ l'habitat : le janubien vit en forêt, là où le second habite la savane.

1 : l'éléphant janubien
2 : l'éléphant algarbien
Le mâle, solitaire, est plus grand, plus lourd (3 m au garrot en moyenne pour 4 à 5 tonnes) et possède des défenses, tandis que la femelle (2,5 m pour 3 tonnes), qui vit en groupe avec les autres et les petits, en est dépourvu. La cheffe de groupe est toujours la femelle la plus âgée.
Animal forestier, il apprécie particulièrement les étendues d'eau : au Karmalistan, le peu d'individus restants subsistent donc à l'extrémité Sud, au Dahar.
Relations avec l'Homme
L’éléphant est l'un des symboles du Rajanagar. Sa domestication, à usage multiple, remonte à plusieurs millénaires. Chaque pachyderme domestiqué est sous la responsabilité d'un dresseur nommé cornac ou mahout.
On l'utilisait d'abord comme animal de transport, de charges matérielles et d'hommes. Mais aussi comme instrument de guerre, d'ailleurs avant-tout pour intimider l'ennemi et ses chevaux, plutôt que pour écraser. Dans les conflits, il servait aussi comme bête de somme, pour transporter les engins de siège.
Mais son usage en temps de guerre n'a joué qu'un rôle très secondaire (si ce n'est nul) dans ce processus qui semble irrémédiablement le conduire à l'extinction dans un avenir plus ou moins proche. En effet, la cruauté était incomparablement supérieur pour tout ce qui touchait à l'industrie du spectacle, avec les cirques, les combats de gladiateurs et d'animaux dans les arènes... et bien-sûr le braconnage.
L'entrainement des éléphants pour ce genre de "compétition", se fît toujours à partir de la punition (châtiments corporels), plutôt qu'avec la récompense (pourtant tout aussi efficace).
Aujourd'hui, bien que le braconnage soit rigoureusement interdit, la domestication par mauvais traitements est encore pratiqué. Bien qu'interdit à Karagol, cette mesure n'est pas applicable au Rajanagar qui dispose de sa propre législation, plus souple en la matière.
Pourtant il est respecté voire vénéré par la population, et plus particulièrement chez les nombreux hindouistes.
Son rôle actuel est avant-tout touristique : les cornacs vendent leurs services aux touristes pour divers spectacles, les pachydermes étant entraînés à l'exercice d'innombrables tâches... on trouve des éléphants footballeurs, basketteurs, masseurs, boxeurs, jongleurs, musiciens, peintres...
L'industrialisation et l'essor de l'automobile comme moyen de locomotion tendent largement à l'éloigner des villes.
On estime sa population totale à près de 50 000, dont les trois quarts à l'état sauvage : 30 000 en Janubie, 15 000 en Ventélie, et 2 000 au Rajanagar.
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