Coup d’envoi pour les élections du mois d’octobre
Le Parti Radical a dévoilé sa stratégie électorale pour les scrutins du 12 octobre 2042. La présidente du Parti, Mme Lucie Bornet s’exprime dans nos colonnes à ce sujet.
La Liberté (LL) : Votre stratégie est ambitieuse, car vous attaquez l’hégémonie du PCC tant au Grand-Conseil qu’au Conseil d’Etat. Alors que souvent l’on à vu le Parti Radical comme un partenaire de ce même PCC.
Lucie Bornet (LB) : Je pense que le temps où nous comptions sur la sympathie du PCC pour garantir nos sièges est révolu. Nous l’avons vu lors des deux dernières élections parlementaires que cela ne marchait plus et notre parti s’est à mon avis fourvoyer dans ces alliances.
(LL) : Est-ce une marque que vous souhaitez imprimer à votre présidence ?
Lucie Bornet (LB) : J’ai repris la présidence du Parti l’an dernier avec comme programme de donner un nouveau souffle, plus progressiste à notre pays. Nous ne pouvons plus vivre dans une république gouvernée par les intérêts du grand parti majoritaire.
(LL) : Vous remettez en cause les stratégies du passé, vous n’allez pas vous faire beaucoup d’amis au sein des radicaux.
(LB) : Au contraire, vous savez, de nombreuse fois déjà l’on m’a témoigné des encouragements à poursuivre dans cette voie. Les plus anciens notamment et surtout les jeunes, qui veulent un parti fort et indépendant. Après il est clair que pour ceux qui pensaient qu’en bénéficiant du soutien informel du PCC cela garantissait leur siège au Grand-Conseil, cela ne plaît pas. Mais aujourd’hui nous devons aller au-devant des électeurs pour ce que nous sommes et pas pour récupérer les miettes laissée par les autres. En cela nos adversaire socialistes et écologistes ont compris depuis toujours que c’est avec ses idéaux que l’on se bat !
(LL) : Justement, est-ce que cela remet en cause les fondements idéologiques du Parti Radical ? Naturellement plus proches du PCC et de l’Union Agrarienne, qu’avec les socialistes ou les écologistes.
(LB) : Bien sûr, nous sommes libéraux et nous défendons une économie libérale et la responsabilité individuelle, en cela nous seront toujours fidèle à nos engagements. Mais n’oubliez pas que nous sommes également des libéraux parce que nous défendons la justice pour tous et une société plus ouverte, une démocratie plus populaire.
(LL) : L’assemblée du Parti Radical aura lieu vendredi soir, est-ce que vous pouvez nous dire plus sur la stratégie choisie ?
(LB) : Le Comité national, en accord avec les comités de dizains, a décidé que nous présenterions des listes ouvertes dans tous les dizains. Aujourd’hui nous disposons de 32 sièges au Grand-Conseil, tous les sortants ne se représentent pas, mais nous pouvons compter sur 105 candidatures. Les assemblées de nos sections de dizains ont déjà nommé leurs candidats et nous pourrons ainsi les élire lors de l’assemblée de vendredi.
(LL) : 105 candidatures, pour 32 sièges, l’attaque est frontale, les places seront chères, car le PCC devrait lui aussi présenter passablement de candidats. Vous n’avez pas peur de « prendre un bouillon » ?
(LB) : Soit-l’on a de l’ambition, soit-l’on en en pas, calculer que d’après notre force nous pourrions au mieux espérer une progression de 5 sièges et de présenter 40 candidatures, c’est aller droit à l’échec. Je n’ai jamais été adepte des listes fermées, plus l’on a de candidat, plus l’on augmente les chances de faire des sièges. Là encore, les Socialistes et les Ecologistes nous ont précédé et depuis maintenant 20 ans ils sont en constante progression en termes de voix.
(LL) : Pour le Conseil d’Etat en revanche vous êtes plus prudente car vous ne présentez que 3 candidatures. Est-ce par manque de vocation ?
(LB) : Absolument pas, mais chaque élection a sa logique. Au système majoritaire ce sont les personnes qui sont plus importante que les partis. Dès lors nous présentons deux profils complémentaires, dont notre conseillère sortante. (NDLR : Sandrine Blanc). De plus notre parti a toujours été partisan de la pluralité. Le PCC détiens la majorité absolue au gouvernement depuis la nuit des temps, mais cela n’est pas justifié et si la tendance amorcée lors des dernières élections se poursuit, la perte de la majorité absolue au Grand-Conseil ne le justifiera plus du tout.
(LL) : Donc, plus de pluralisme, c’est aussi ouvrir la porte à une plus forte représentation de la gauche ?
(LB) : Si les résultats électoraux de ces partis devaient progresser encore, il n’y aurait pas de raison qu’ils ne puissent pas eux aussi bénéficier d’une plus juste représentation.
(LL) : Un socialiste de plus, pour vous c’est envisageable ?
(LB) : En terme démocratique bien sûr, nous gagnerions à un plus grand consensus au sein du gouvernement. Après évidemment tout dépendrait du profil du candidat ou de la candidate…
(LL) : Ce que nous pouvons conclure de tout ceci, c’est que vous partez au combat pour gagner.
(LB) : Si vous vous présentez aux élections, avec l’ambition de ne pas être élu, il ne faut pas le faire. Cela ne sert à rien. Notre objectif c’est d’offrir une alternative, je pense que nos concitoyens attendent cela depuis bien longtemps, à nous de saisir cette opportunité. C’est donc pour cela que nous partons dans un esprit combatif !
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Le Parti Radical s’élance donc dans la campagne avec des ambitions élevée et notre devoir c’est de l’y encourager. Tous nos lecteurs le savent, le Parti Radical représente l’avenir.
C’est donc avec pas moins de 105 candidatures pour le Grand-Conseil et 3 candidatures pour le Conseil d’Etat que le PR cherchera les suffrages populaires. Un fait rarissime depuis bien longtemps, car il faut remonter aux élections 1962 pour retrouver un chiffre dépassant les 100 candidats, et à l’époque le PR avait fait entrer 64 députés et il disposait encore de 2 Conseiller d’Etat.
Souhaitons maintenant que l’avenir nous donne d’aussi bon résultats ![/font]