Informations générales
Nom: Shen
Prénom: Dao
Date de naissance: 17 avril 1902,
Huhsi (Léonie

)
Date de décès: 10 février 1992,
Ying (Protectorat Général Septentrional de Liang

)
Nationalité: Shi
Religion: Religion traditionnelle wen
Formation: Linguistique (Université Ventélienne du Shidao)
Activités: Linguiste, philosophe, politicien, révolutionnaire
Parti politique: 国民解放党 (Parti de Libération Nationale)
Mandats:
- Président de la République Démocratique du Shidao (1956 - 1959)
- Vice-Président de la République Démocratique du Shidao (1955 - 1956)
- Ministre de l'Éducation de la République Démocratique du Shidao (1949 - 1955)
Termes dérivés: shenien, shienienne
Brève biographie
Né à Huhsi dans la province du même nom, Shen Dao est le fils de Shen Yazhu, médecin réputé de la ville, et Qian Shun, une mère de famille aimante et pieuse. Dernier-né d'une fratrie de trois enfants, il intègre la prestigieuse école privée qui avait accueilli ses grands frères à ses 6 ans. Il y fait montre d'une grande intelligence et d'une solide capacité d'étude qui lui promet un bel avenir. Cependant, en 1915, alors qu'il n'a que 13 ans, son père est arrêté par les forces coloniales suite à sa participation à un mouvement indépendantiste. Privé de son père, Shen Dao est élevé par sa mère seule ainsi que par son grand-père maternel qui se fera pour devoir de lui apprendre la richesse et la beauté de la mythologie wen.
Grâce à ses excellentes capacités intellectuelles, il parvient sans peine à intégrer l'Université Ventélienne du Shidao, basée à Huwei. Si sa mère espérait qu'il fasse des études de médecine à l'instar de son père (qui décéda un an avant son entrée à l'Université alors qu'il était toujours en captivité) et de son frère ainé, il préféra étudier la littérature. Étudiant brillant, il tenta un doctorat qu'il dut malheureusement abandonné à cause de sa proximité avec les milieux indépendantistes universitaires. Contraint à l'exil (ainsi que sa famille) en 1927, il fuit au Liang où il travailla pendant plusieurs mois comme bibliothécaire. C'est durant son exil qu'il rencontra Wang Kun avec qui il sympathise rapidement, partageant ses idéaux et convictions. En 1928, il est un des cofondateurs du Parti de Libération Nationale (PLN - 国民解放党), groupe rassemblant les réfugiés politiques du Shidao exilés au Liang soutenant l'indépendance de leur île et l'instauration d'un régime démocratique. Il accompagne et assiste Wang Kun dans ses tournées de conférence aux quatre coins du monde jusqu'en 1935 où il rentre au Liang afin d'aider sa mère malade. Elle décède quelques semaines après son retour.
Lors de l'occupation du Shidao par l'Empire du Teikoku, Shen Dao est l'artisan qui permit aux différents groupes indépendantistes shis de s'unir autour du PLN et ce, grâce à ses qualités de diplomate et de conciliateur. Alors qu'une guérilla est mise en place par les indépendantistes en 1941, Shen Dao, revendiquant son refus de porter les armes et d'enlever la vie d'un autre humain, préfère participer aux discussions et réunions destinées à préparer le futur État shi. C'est à lui que la Première République doit notamment l'idée d'une éducation fondamentale gratuite. Il tentera également d'encourager la fin de l'utilisation moderne de l'écriture classique au profit du système vernaculaire (un de ses grands combats) mais échouera.
A la fin de la guerre et suite à la défaite du Teikoku, le Shidao est déclaré indépendant et un régime démocratique et présidentielle y est mis en place par les vainqueurs. Présidé par son ami et frère de lutte, Wang Kun, il est nommé Ministre de l'Éducation de la République Démocratique du Shidao. Durant son mandat, il met en place l'enseignement fondamental gratuit et facilite l'accès aux cycles d'enseignement supérieurs. Il continuera également à lutter contre l'utilisation de l'écriture classique mais toujours sans succès, Wang Kun s'opposant également à l'abandon de ce système.
Colistier de Wang Kun lors de la campagne présidentielle de 1955, il est élu Vice-Président de la République Démocratique du Shidao. Il assistera son président et ami dans sa tentative de libérer le Shidao des influences étrangères jusqu'à la mort de ce dernier. Devenu Président, conformément à la Constitution, il mettra tout en œuvre pour réaliser les promesses de son prédécesseur, parvenant à obtenir la fin du statut de protectorat pour l'année 1960. Cependant, considéré comme illégitime et moins charismatique que Wang Kun, son mandat présidentiel est compliqué et il peine à mener d'importantes réformes de redistribution des richesses qu'il constate comme essentielles pour éviter que le pays ne sombre dans le désordre et le chaos.
Impopulaire, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 1959 afin de reprendre ses études pour obtenir le doctorat qu'il avait dû abandonner par le passé. Il obtient son titre de docteur en linguistique en 1964 grâce à un travail mondialement reconnu sur une écriture wen simplifiée (ce travail inspirera grandement les travaux ayant abouti à l'écriture simplifiée actuellement en vigueur au Shidao). Il poursuit ensuite ses travaux de recherche jusqu'en 1967 où les troubles internes le contraint à fuir le Shidao, craignant pour sa vie et celle de sa famille.
S'installant une nouvelle fois au Liang, il y poursuit sa carrière universitaire. C'est durant ses années d'exil qu'il publie plusieurs ouvrages sur ce qu'il nomme le "panwenrenisme". Le "panwenrenisme" est une idéologie selon laquelle les wenrens (
HRP: les chinois) doivent s'unir au sein d'une entité politique unique. Selon cette idéologie, les nationalismes wen plus locaux ne seraient que des étapes préliminaires devant succéder à cette entité suprême qu'il nomme "Grand Empire Wen" ou "Wenguo". Pour Shen Dao, seule l'unité des wenrens pourrait permettre l'avènement d'une grande prospérité et d'une paix éternelle en Ventélie. Malgré son statut d'exilé, la pensée de Shen Dao influença grandement les milieux wangistes clandestins, semant les graines de la division entre Libéraux (adeptes du panwenrenisme) et Républicains (opposants).
Shen Dao s'éteint à presque 90 ans, quelques jours après le décès de sa femme. Il laisse derrière lui une idéologie majeure sur la scène politique shi et, sur le plan universitaire, d'importants travaux majeurs sur les langues wen, notamment l'écriture (qu'il considérait comme ciment et étendard de l'unification des wenrens).
Oublié du public à partir du début des années 2000, il fut remis à l'honneur lors de l'avènement de la Seconde République qui n'hésita pas à renommer de nombreuses places, rues et bâtiments en hommage à son travail et à son engagement pour la démocratie au Shidao. Suite à la fin de l'isolationnisme diplomatique shi, son nom fut donné aux Instituts Shen Dao, des établissements culturels publics à but non lucratif établis à l'étranger par la République du Shidao afin de promouvoir la langue mandarin shi ainsi que la culture shi par le biais de cours de langue, de conférences et d'ateliers.