05 februarie 2041
La Valdaquie octroiera une aide financière "d'urgence" à la Nistrovie

Ionuț Pădurariu, le ministre des Affaires extérieures valdaque (à gauche), s'est longuement entretenu avec son homologue Oleg Balan
Le bout du tunnel pour notre pays ? Après une deuxième année consécutive de récession ayant vu le chômage et l'inflation s'envoler, le gouvernement peine à sortir la tête de la Nistrovie de l'eau, perdant drastiquement de son capital popularité aux yeux des citoyens. Ces derniers, comme l'affirment de récents sondages, se disent "très pessimistes" pour l'avenir et considèrent que la solution à leur problème ne peut plus venir de la Nistrovie elle seule. "Nous devons nous rendre à l'évidence : dans le contexte actuel de mondialisation, les petits pays enclavés et pauvres en ressources comme le notre ne peuvent plus attirer les investisseurs", déplore l'économiste Viorica Savin. Depuis le retour de la Valdaquie et de la Sarkhovie sur la scène internationale, les capitaux entrant auparavant en Nistrovie, sont aujourd'hui attirés comme des aimants par les deux puissants voisins.
Et plus particulièrement par Albarea qui enregistre, pour la quatrième année de suite, une croissance à deux chiffres, ayant doublée son PIB de 2037. Un développement rapide, qui s'explique par le dynamisme du pays et de ses entreprises à l'échelle internationale, renforcé par leur participation à l'Entente Trans-touranienne (dont nous sommes membres aussi) et à la Communauté des Nations dytoliennes. C'est d'ailleurs vers cette dernière que s'orientent les vues des "nistrovistes" (ni pro-valdaques, ni pro-sarkhovites) de l'Alianța "Nistrova Noastră", opposants à la coalition formée par le Parti démocrate et le Parti Șor, ouvertement favorables à Albarea. Nicu Ulianovschi, président de l'ANN, n'a jamais fait mystère de son intention d'entrer dans la CND pour "préserver l'indépendance de la Nistrovie et jouir des avantages douaniers du FCE" pour redresser le pays. Une position qui est loin d'être partagée par la majorité et qui, si elle venait à triompher, pourrait se heurter à un veto valdaque en cas d'adhésion de la Nistrovie à la CND - le voisin occidental ayant plus à gagner en jouant l'intermédiaire entre les deux.
Ainsi, et de manière très prévisible, le regard du gouvernement s'est porté vers le voisin occidental, qu'Oleg Balan, ministre des Affaires extérieures, a demandé à rencontrer pour tenter de solutionner la crise à laquelle notre pays est confronté. Son homologue, Ionuț Pădurariu, a immédiatement répondu présent et s'est rendu à Tighinău hier, dans la journée. Après plusieurs heures de discussions, les deux diplomates ont donné une conférence de presse conjointe : "énormément de sujets ont été abordés", a déclaré Oleg Balan, "le plan d'aide que nous a proposé la Valdaquie est avantageux pour les deux parties. Je suis convaincu qu'il portera ses fruits", a poursuivi le ministre. Ionuț Pădurariu, de son côté, a vanté les "intarissables liens du sang" qui unissent les deux pays, et affirmé que c'est "avec plaisir que la République de Valdaquie aidera la Nistrovie" à se redresser. L'aide en question devrait s'élever à un montant de trois milliards de dollars internationaux (soit un sixième du PIB nistrove) et sera versée progressivement. En contrepartie, Tighinău a promis d'utiliser ces fonds pour développer ses infrastructures aux frontières occidentales et de faciliter l'implantation des entreprises valdaques dans le pays.
Sans surprise, les deux ministres se sont faits rattrapés par l'actualité internationale, et particulièrement les tensions valvato-sarkhovites. Oleg Balan s'est dit "très préoccupé" par ces dernières et a plaidé pour une "désescalade rapide venant des deux parties". Ionuț Pădurariu a, quant à lui, partagé les inquiétudes et les vœux de désescalade de son homologue avant d'ajouter, à un journaliste lui ayant demandé quelle serait la position de la Valdaquie en cas d'extension des tensions à la Nistrovie : "la sécurité nationale de la République de Valdaquie passe par celle de la République de Nistrovie. Nous ne tolérerons pas que la Fédération de Sarkhovie, ni qu'une quelconque autre nation, vienne s'ingérer dans ses affaires intérieures ou cherche à la déstabiliser". Le ministre valdaque a toutefois rappelé qu'Albarea n'avait "aucun grief avec Sarkhgorod" et qu'une "normalisation des relations valdaco-sarkhovites" est toujours possible, et même souhaitée.