
5. Noiembrie 2041
Un manifestant armé d'un fusil de précision aux abords du Palais présidentiel
• Le palais présidentiel tombe, Pavel Timofti prend la fuite
Alors que le déploiement de l'Armée dans la capitale avait laissé espérer une reddition de Pavel Timofti, désormais visé par un mandat d'arrêt en Nistrovie et en Valdaquie, d'intenses combats ont éclaté dans le centre-ville de Tighinău, du 1er au 4 novembre. L'ex-président de la République reconverti en dictateur aurait ordonné à ses derniers fidèles de la Garde présidentielle et des services de renseignement d'ouvrir le feu sur l'armée nationale et les manifestants, le soir du 1er novembre, alors que des pourparlers étaient en cours pour régler la crise pacifiquement. La réaction des révolutionnaires ne s'est pas faite attendre, et la garnison de la capitale a répiqué à la mitrailleuse lourde contre l'édifice, tandis que de nombreux manifestants se procuraient des armes pour tenter de prendre la forteresse de Pavel Timofti. Celle-ci a tenu bon, et ce n'est qu'au petit matin du 4 novembre qu'une brèche a pu être ouverte, permettant aux insurgés d'investir le Palais et de désarmer les derniers gardes présidentiels. Quelques minutes avant l'irruption des soldats et des révolutionnaires, un hélicoptère s'était posé sur le toit de l'édifice pour repartir quelques minutes après avec Pavel Timofti et quelques proches à son bord. L'appareil, suivi par les radars de l'armée, se serait posé en Pridnistrie deux heures plus tard. Celui-ci a été retrouvé entièrement vide : Pavel Timofti demeure donc introuvable. Pour empêcher le dictateur de s'enfuir, le Sfatul Țării (gouvernement provisoire) a annoncé la fermeture des frontières et des aéroports.
• Nicolae Ababei a présenté sa révision constitutionnelle
Le président du Sfatul Țării, nouvel homme fort du pays, a officiellement soumis au vote sa réforme de la Constitution. Des représentants, élus, de tout le pays devront se présenter sur son contenu dans les prochains jours. Dévoilé au public, ce projet de révision ouvrirait la voie, s'il était accepté, à un rattachement avec la Valdaquie par le biais d'un référendum. Cette motion a été extrêmement bien accueillie par les Dobrogèves (valdacophones) qui demandent une réitération de la Marea Unire ("Grande union") depuis de nombreux mois. La République de Valdaquie, par la voix de son ambassadeur à Tighinău, s'est contentée d'appeler à "respecter l'opinion de la majorité" et a demandé à Nicolae Ababei de respecter la légalité républicaine si un tel scrutin venait à voir le jour. Du côté des Hotsaliens (slavophones), en revanche, les voix sont plus mitigées et un rattachement à la Valdaquie serait mal vécu en l'absence de garanties pour leurs droits. Interrogé sur cette épineuse question, Nicolae Ababei a rappelé que des pourparlers étaient toujours en cours avec des représentants de l'imposante minorité slave (qui comprend 35% de la population) et que ceux-ci ne seraient pas "oubliés". Quant aux Tatars d'Oghouzie, ceux-ci ont salué la réforme constitutionnelle présentée par Nicolae Ababei, et se sont dits favorables à un éventuel rattachement à la Valdaquie (qui compte déjà une certaine communauté tatare et musulmane) du moment que leur statut autonome serait préservé.