[HRP : un grand merci à Ostendo, Galaad et Galcian pour m'avoir prêté l'origine de certains personnages]
N°3 - Mai 2042
Marguerite, une régente sans couronne
Partie 7/7 : Une retraitée active
L'ile du Mont-Sainte-Marie, avec son abbaye et son hôtel-Dieu, où Marguerite finit sa vie, paradoxalement "condamnée" à une mort certaine par une décision de son grand ami le Cardinal d'utiliser le mont comme centre de soin pour les malades de la peste de 1702.
En 1675, Louis XVII devient majeur (13 ans, âge de la majorité royale). La régence prend donc officiellement fin. Pour autant, le Roi ne s’estime pas encore capable d’assumer la fonction. Ainsi, il accepte que sa mère continue à exercer le pouvoir. Le Cardinal prend l’éducation royale du jeune Roi pour en faire, comme il avait fait avec sa mère avant lui, une machine à régner. Le Roi fait son entrée dans le Conseil et les décisions sont désormais prises par l’ancienne régente (que tout le monde appelle désormais la Reine Marguerite -même si elle ne le fut jamais), le Cardinal et le jeune Roi. Ce triumvirat durera jusqu’à ce que la Reine accepte de se retirer sur demande du Roi, lorsque celui-ci, s’estimant en âge de régner, atteint son dix-neuvième anniversaire.
En 1681, Louis XVII fait du Cardinal son principal ministre. Le Roi (qui régnera 60 ans, jusqu’en 1733) et le Cardinal (qui restera l’équivalent du Premier Ministre actuel jusqu’à sa mort à 90 ans en 1729) vont poursuivre le développement du Royaume.
Pendant ce temps, la Reine Marguerite ne quitte pas pour autant toutes les affaires. Retraitée du pouvoir Marguerite poursuit des visites aux quatre coins du Royaume. Fidèle à son fils qu’elle cherche à promouvoir, elle poursuit ses activités de mécénat. Restée proche de son ami le Cardinal (des mauvaises langues, notamment les ennemis politiques de la Reine et du Cardinal, ont dit qu’ils ont pu avoir une relation plus proche encore, mais il semblerait que seule une profonde amitié ait uni les deux et que ces ragots s’apparentent plutôt à une campagne de dénigrement, notamment longtemps soutenues par la Reine Catherine et le Prince Louis), elle influença régulièrement sa politique en lui écrivant. Des lettres dans lesquelles elle lui donnait des informations sur les attentes des localités qu’elle visitait, ou bien l’état d’esprit de potentielles rébellions ou encore une recommandation de tel ou tel individu venu la voir pour obtenir un poste ou une faveur, prouve qu’elle resta active longtemps.
Mais en 1696, la Reine malade (notamment de rhumatismes), décide d’effectuer une retraite pour se faire soigner, prendre le grand air du large et prendre du repos chez les soeurs de Notre Dame du Mont au Mont Sainte-Marie. Historiquement, de nombreuses personnalités royales y ont séjourné (la fille benjamine de Louis XVII y prendra même le voile quelques années plus tard). Marguerite de quittera plus l’île. En 1702, lorsque la dernière épidémie de peste de Flavie éclate à Adelis, c’est sur le Mont (parce qu’il est une ile) que sont envoyés les bateaux en quarantaines ainsi que de nombreux malade pour y être soignés (le Mont était aussi un célèbre hôpital, l’Hotel Dieu du Mont). Mais cette décision, du Cardinal lui même, aura pour conséquence de condamner une partie de la population Montoise. L'abbaye n’est pas épargnée. Marguerite contracte la maladie et meurt en 1703 à l’âge de 63 ans. Elle reste aujourd’hui encore une des plus grandes figures de l’histoire de Flavie.
Rémy ARSENAULT, Professeur d'histoire à l'Université d'Adelis
[HRP : pensez à lire ce texte avec la voix de Stéphane Bern (coucou cyrus)

[/quote]